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Université Cheikh Anta Diop (UCAD) 2013

Valorisation médicinale d’une plante des jachères, Icacina oliviformis (Poiret) Raynal (Icacinaceae) : études chimiques et pharmacologiques

MANGA, Anastasie

Titre : Valorisation médicinale d’une plante des jachères, Icacina oliviformis (Poiret) Raynal (Icacinaceae) : études chimiques et pharmacologiques

Auteur : MANGA, Anastasie

Université de soutenance : Université Cheikh Anta Diop (UCAD)

Grade : Doctorat 2013

Introduction
Les plantes médicinales font parties de l ’histoire de tous les continents. A travers des siècles, le savoir faire concernant les plantes s’est transmis de génération en génération (CTA, 2007). Dans certaines sociétés traditionnelles, la prise en charge médicamenteuse de pathologies dites chroniques est en grande partie assurée par l’utilisation de plantes médicinales et alimentaires (Sharma et al, 2008). Les plantes médicinales revêtent un enjeu particulier pour les pays du tiers monde et particulièrement les populations africaines (Farnthworth, 1 985). Aujourd’hui, le recours à la médecine par les plantes connaît un regain d’intérêt dans les pays occidentaux, particulièrement pour traiter les déséquilibres entraînés par la vie moderne, qu’il s’agisse de stress ou des problèmes de poids (CTA, 2007). En effet, les plantes médicinales produisent des substances naturelles très diversifiées. Elles accumulent des métabolites secondaires qui représentent une source importante de molécules utilisables par l’homme en particulier dans le domaine pharmacologique (Marouf et Joël, 2007). Ainsi, des recherches effectuées sur les plantes médicinales ont montré que celles- ci sont sources de principes actifs pouvant traiter diverses affections ( Fall , 2012  ; Ozçelik et al, 2011) ou sont des précurseurs dans la synthèse de drogues utiles. Les plantes sont souvent utilisées entièrement ou en partie (feuilles, tiges écorces, racines, fruits) dans des préparations galéniques. Des plantes ou des substances extraites de celles - ci ont montré des propriétés anti- infectieuses, antidiabétiques, anti- inflammatoires, antalgiques, anti- palustres etc. ( Sarr et al, 2011  ; Bever, 1986). Ainsi, l’utilisation des plantes sous forme préventive devient fréquente et n’est plus réservée au traitement de maladies. Selon Farnthworth (1985), plus de 70 % de la population africaine ont eu à utiliser des plantes médicinales dans le traitement de diverses affections. De même, l’OMS rapporte que plus de 80 % de la population africaine ont recours à la médecine 2 et à la pharmacopée traditionnelle (OMS , 2001). Mais la forte pression démographique pourrait entraîner une surexploitation de la flore avec une destruction inacceptable de l’écosystème (Sakande, 2004). En effet, en Afrique comme ailleurs, les forêts sont menacées par l’exploitation abusive et les coupes sauvages. Par conséquent, les plantes médicinales qui y poussent à l’état sauvage disparaissent donc rapidement, souvent pour toujours et la biodiversité s’en trouve considérablement diminuée (CTA, 2007). Aujourd’hui, pour contribuer à la protection des plantes médicinales, la recherche devrait être appuyée afin d’isoler les principes ou molécules actifs. Ces dernières pourront servir de modèles pour la synthèse de nouvelles molécules répondant surtout à l’innocuité et à l’efficacité à l’image de s médicaments conventionnels. En effet, l’utilisation de principes dosés et/ou de molécules synthétiques pourrait contribuer à la conservation des espèces dans leur biotope et donc à la protection de l’environnement. Icacina oliviformis , est une plante de la pharmacopée traditionnelle sénégalaise dont les feuilles sont utilisées dans le traitement de plusieurs affections. En effet, des études ethnopharmacologiques menées sur cette plante ont montré son utilisation dans le traitement traditionnel du diabète , du paludisme et dans la prévention du rachitisme ( Sarr et al, 2011  ; Ndiaye et al, 2008 ). Des études phytochimiques faites sur le tubercule de la plante révèlent la présence de molécules comme l’icacenone, icacino l, β - sitostérol, stigmastérol et hardwikiol linoléate. Mais les feuilles de Icacina oliviformis n’ont pas encore fait l’objet d’investigations axées sur l’isolement et la caractérisation de molécules. Des travaux antérieurs portant sur les extraits aqueux et éthanolique de la feuille de Icacina oliviformis ont montré une activité anti - hyperglycémiante chez des rats normoglycémiques et sur un modèle de diabète induit par l’alloxane ( Sarr et al, 2011  ; Ndiaye et al, 2008 ).

L’objectif de la présente étude est de rechercher le principe actif responsable de l’activité anti - hyperglycémiante. Ainsi, ce travail est structuré en deux grandes parties  : La première partie, va concerner à une synthèse documentaire sur Icacina oliviformis et sur le diabète. La seconde partie sera consacrée à une étude expérimentale sur l’activité antidiabétique des fractions de feuilles de Icacina oliviformis et sur l’isolement et détermination des structures de molécules contenus dans ces fractions.

Mots clés : Plante des jachères Icacina oliviformis valorisation médicinale

Version intégrale (Bibliothèque numérique UCAD)

Page publiée le 19 juin 2017