Les Américains ont retrouvé la réalité de cette imagination sous le substrat organique du cerveau biologique organisé en réseau comme les chemins de la pensée et cette fabulation est la base de tous mouvements de l'esprit et son moteur .Les Passions de l' âme rejoignent l'Univers foisonnant de Paracelse avec ou sans la mécanique de Descartes .
Hahnemann le savait le premier, qui le fabula au long de cures où l'or le dispute avec le cuivre : melanie d'Hervilly resta de longs mois à Cöthen , elle ne fût pas seule et la correspondance d'Hahnemann nous apprend sa passion du répertoire , le minutieux travail du détail sans cesse reprisé , les rites indéfiniment renouvelés de la recherche quotidienne du médicament , la magie pointilliste de l'administration , la foi partagée de la force dynamique mais aussi les reproches amers du pasteur Jacobi et les plaintes répétées de patients désargentés , aussi proprement saignés que les patients de Broussais.
Il faudra attendre Freud pour dévérouiller le Patient, ailleurs que dans le Baquet.
Il sût cependant avec patience couler les fièvres du Patient dans le moule du Médicament et réussit d'aussi belles palliations qu'aujourd'hui.
Comme Monsieur Jourdain, il fût un grand analysant. Le Remède prescrit, suspendu , subtilement distillé et divisé , est la lampe quotidienne de ce resurgissement du patient misère après misére éclairé. La pratique journalière d' Hahnemann replace le remède dans une autre dimension et le sort de cette"expérimentation ", confidence de la substance , fruit du temps qu' il dépasse sinon depuis lontemps il serait oublié dans la magie quotidienne de toutes les chimies actuelles.
Dans les maux de ce temps , Mesmer et Hahnemann sont à employer avec autant de discernement que Freud et Nobel réunis : la violence de l'image sinon du granule, la violence de la vibration sinon de la transe , le pouvoir enfin de l'imaginaire et des mots peuvent couvrir la déflagration de la chimie.Le thérapeute peut attribuer à son art un phénoméne - la guérison - où il est indifférent .Par la " racine rêveuse " ( Bachelard ) des mots , des images , le patient peut mettre en scéne son désir et découvrir, mimer ce qu'il a déja trouvé avec ou sans canapé , avec ou sans médicament dynamisé. Si les mécanismes de l'âme sont immuables , les expressions sont mutables et le Remède sans cesse Inventé .
cette recherche obsessionnelle de la correspondance pesée à l'aune de l'instant, d'une " expérience " qui n'est que le reflet d'une époque évanouie et non plus la démarche d'une science actuelle; ce nostalgique travers est source de malentendus ,il oblitère l'oeuvre des successeurs calquée maladroitement sur les progrès de la médecine de l'Évidence , avec le désir maniaque de l'enfermer , de la réduire au mythe de l' Expérimentation Première à jamais figée.
Mesmer pourtant magnifique reste frustre d'expression .Il embrase cependant le XIXème siècle , le ressort enflamme tous les discours , et rejoint l'universalité de l'expression de la Pensée . Au contraire du Médicament , prisonnier de sa propre Idée , de sa Technique , La Relation court sous toutes Thérapeutiques .Seule la théorisation subit quelques avatars . L'Art se transforme maintenant en pratiques qui se banalisent dans des techniques anônnées où la métaphore n'est que la caricature de la passion en marche qui se résout trop souvent en techniques parcellisées , balbutiements de cette Pensée qu'on ne retrouve magistrale que dans les contes et les oeuvres de poètes , de romanciers et de philosophes qui puissamment la portent ,
.Seuls quelques auteurs venus d'ailleurs , Chertock , Stengers , Roustang et d'autres passionnés décortiquent ce déplacement à l'intersection d'autres courants et le remettent dans le flux de la vie
Peu de médecins pratiquent en fait l'hypnose qui pourtant plus que le médicament puise dans le quotidien la force de son action : son nom sinon son origine est trouble et trompeur , sa médicalisation aussi.L'Eveil pourtant chasse le Sommeil de l'esprit . On l'imagine plus sur divan que sous la blouse et le sthétoscope . Il y a confusion entre Médecine et Guérison , soulagement et apaisement et tel qui prodigue l'un n'est pas forcément identifié à l'autre car les magies commes les croyances apparaissent différentes .Le Médecin lui même on l'a vu, à du mal à endosser les habits du " mage " , à en donner le reflet alors que le ressort court sous le discours et les patients eux mêmes ont du mal à le rechercher sous l'uniforme gris du chimiste . Il est en fait aussi facile , avec un peu d'expérience , un peu de l'art de rebouter corps et esprit , de manier la transe que d'ausculter , palper tout au moins pour ceux qui ont de l'oreille.et du toucher ,et un peu de l'art de Prescrire
.Le malade de lui même va plus volontiers chercher le cachet chez le médecin et la consolation chez le guérisseur . Seule la magie de l'énoncé compte içi, et cette magie , le médecin l'a oublié dans la manipulation de banales formules , plus ou moins bien appliquées .Les modes s'imposent , le Médecin a quitté " l'Image et la Parole " pour se réfugier dans le béton du Médicament ; qu'il soit brut ou travaillé , il s'interpose et les esprits désarçonnés se réfugient dans les anciens subterfuges dont Mesmer a peu à peu abandonné la vanité. Le praticien évite désormais le contact direct et, comme le sourcier, avance derrière sa baguette de coudrier , symbole et transfert du pouvoir abandonné ou médié .Il est difficile maintenant de voir sans spéculum comme il est difficile d' entendre en écoutant simplement.
Les maux du corps et de l'esprit vont être démenbrés ,classifiés , à chaque code correspondra un bouton qu'il suffira de pousser pour connaitre la nature , le soin ,sinon le coût . La Normalisation est en marche .
.Koestler a formidablement démonté la logique de ce mécanisme .
Acteur de la régression, facteur de la Transmutation, on voit que le rôle de l'homoeopathe peut paraitre, lui aussi tantôt Ambigü et Violent tantôt Patient . Empathique et attentif, il faut les capacités à induire, à accompagner mais aussi à s'extraire de cette double et interactive plongée. Eveilleur et guetteur lucide, il devra éviter toutes les dérives, les pièges de l'analogie trompeuse, de la fallacieuse ressemblance, du fascinant Entrelacement du Questionnement, Dans le dédale de la matière médicale, le Répertoire devient la lampe de ce Diogène , ou pour fondre l'image et le son, le chant grégorien qui ponctue la prosopée du questionnement dans le dépouillement des feuilles tournées de ce Singulier Motet , hymne Orphique où le chant de l'Espace résonne dans le Sujet , comme la note épelée, la monodie psalmodiée .
Newton aimait ces correspondances
Celui de Kent est non seulement partie intégrante du bureau de l'homoeopathe traditionnel uniciste, support papier, support écran, il est la borne interactive de la Matière Médicale, Référent du Pratiquant.
Le Questionnement est le chemin obligé, le rite par lequel le patient au grand Bal de l' Illusion, sous la conduite du Maitre de Cérémonies, effeuille avec lui, dans un réciproque Mouvement ,les masques de son Identité
Et Lacan rejoint Boehme dans ce sophianique Miroir, comme Hahnemann rejoint Mesmer.
Cela est vrai pour les maladies aigües et chroniques, qu'il soit long ou bref :
,le Questionnement est l'Art et la Science du Dévoilement du Drapé.
Navette de la trame, de pli en pli, il poursuit le fil de chaîne de la maladie: Rougeole, angine, colite, dépression, " enflure hystérique des jointures " , il est la clé du Motif .
De la passion des Etoffes en Homoeopathie.
Toute la virtuosité réside dans la lecture du tissage,de l'enchainement du fil qui lie l'histoire lice par lice , tout l'art est d'entrer dans le coeur de la trame, et à copier omar Khayyam , " de n'y réduire aucun homme libre en esclavage mais d'en libérer mille esclaves ".
Il est loin d'être neutre par un recueil passif des données du patient mais au contraire il est engagé par la hiérarchisation et la valorisation des manifestations qui permet de retenir " le minimum de symptômes de valeur maximale " dit Sir John Weir , d'où le rôle éminement actif et subjectif du praticien qui rencontre l'activité et la subjectivité du patient et du heurt de cette double et interactive volonté, de ces deux résistances confrontées, de ce Serrement de mains et de pensées, dans le cadre de la doctrine et de la méthode, sortira peut être la " guérison " au même titre que dans tout autre thérapie, avant la réalité chimique du médicament .
Du Questionnement comme Remède. ( Hahnemann quelque part l'a écrit ).
Le répertoire va aider le praticien dans sa recherche des quatre groupes de symptômes : les plus frappants, les plus originaux, les plus rares, les plus personnels. Il va parcourir - et le patient avec lui - les sept phases de cette quête initiatique avant de reconstituer par la Comparaison la sémantique du médicament aux trois degrés du Répertoire.
Des Planétes et des Métaux .
Il est un fabuleux Index de Lévitation. Habilement tendu, patient et sujet atteignent rapidement le point de fusion. ( et la Combustion ? )
Sous le Rite du Questionnement, la Transe Partagée .
On retrouve les modes d'inductions, le même état sinon léthargique et cataleptique, tout au moins " Somnanbulique ".
La Grande Hypnose n'est pas forcément où on l'attend .
Fascination potentielle par l'étrange savoir de l'homoeopathe, fascination par le va et vient permanent du praticien au sujet , au livre, à l'écran, des questions posées aux notes couchées sur le papier : il s'établit là déja un lien, une première étape dans l'induction où le patient entre dans ce mouvement incessant et va se détacher du moment présent par le Répertoire conjointement feuilleté , par l'Alphabet ensemble épelé , dans ce lent balancement du temps suspendu , dans les longues déchirures de l'espace éclaté , recherche Proustienne du Remède attendu , enfin reconnu..
Distorsion accentuée par la litanie souvent monotone - et quelquefois monocorde - des items croisés et par le feu roulant des questions déroutantes ( quoi apparemment de plus déconcertant que de demander à quelqu'un qui vient pour des trous de mémoire, ce qu'il éprouve à la vue de chiffons propres ), il va balayer la vitre de ses sensations et acquérir une autre perception de ses émotions .
Confusion par leur caractère saugrenu, décalé, un peu irréel ou complétement Provoquant pour le non-initié ( par exemple demander au même ce qu'il ressent devant le marc de café ), réinducteur pour l'initié.
Suggestion subtilement présentée par le mode de questionnement en évitant le style direct du type " aimez vous ? " pour se placer sur un mode indirect " comment ressentez vous, qu ' éprouvez vous ? "Le patient a l'illusion du choix de la réponse et cette apparente liberté sous la Discipline du Répertoire , ce plaisir à se décrire , à rechercher désirs et aversions , va relâcher sa vigilance car rivé aux questions , il va Perlaborer les Réponses dans un état différent, les exprimer à un autre niveau de concience, et sur un ton différent .
Modifications qui se voient rapidement aux changements de position sur le fauteuil, au relâchement musculaire, au changement du rythme respiratoire, à la mobilité réduite aux mouvements oculaires qui suivent le va et vient des pages tournées, des écrans cliqués , aux mouvements involontaires de déglutition : le patient avale la question avant de s'y digérer , avant de se quitter.
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Dissociation souvent métaphorique du patient délocalisé à un autre niveau, dans une autre structure, il se dissout dans le "Temps qui Passe et le Temps qu'il Fait " et ce qui lui parait lointain devient familier comme plus haut le détail de cette étrange impulsion qui le pousse à s'égorger.
" Débarqué " il quitte le village Mac Luhan pour retrouver le Clan, il cherche sa filiation et ses questions au delà des Alliances ( résistances ) dénouées dans le rituel du cheminement , peut être dans l'Ultime Interrogation voit-il les braises du Camp , et dans le Répertoire le Code de son Alphabet.
Les questions focalisent son attention , en se réduisant sur elles il ouvre son champ de conscience, elles illuminent les parcelles oubliées du champ intérieur, comme les Grottes Ornées se dévoilent sous le regard de l'Inventeur, et l'inconscient libéré pourra retrouver des sons, des sensations, des émotions qui effacent l'état actuel, restaurent l'état premier , Nouvelle Harmonique dont il réecrit la musique .
Les questions deviennent les molécules, les élements primitifs, les acides nucléiques que le patient va prendre, renvoyer, qu'il arrange pour refaire l'Hélice de sa propre histoire, d'après ce qu'il en sait, telle qu'il la perçoit, le repertoire est le lexique du questionneur où il va chercher le radical élémentaire, les locutions, retrouver les accords grammaticaux qui lui permettront de lire le patient qui à son tour va écouter dans le praticien l'histoire et le tumulte de ses Questions.
L'ADN Silencieux devient Lumineux .
Le questionnement est interactif et fait rebondir les deux partenaires, il n'est pas linéaire, il est darwinien, une réponse devient un lien, une rupture, un saut dans une autre perspective qui engendrera d'autres questions, d'autres réponses à peine posées et déja reformulées.
Du Chaos au Tao .
Le patient réarrange le questionnement et l'enquêteur qui à son tour devient " hypnotisé ". Il entre lui aussi dans le Baquet ; le Patient devient Valet Toucheur , de cette commune agitation pourra sortir l'écheveau dénoué, l'énigme résolue de la tâche de sang, de la marque du couteau qui l'obsède jusqu'au suicide que le chiffon comme le papier ( d'Alumine ) enlévera par la lucidité recouvrée sous le Feu des questions, tout comme disparaît avec la parole de Delboeuf le semblable mal renaissant .
Comme dans les Lettres à L'Inconnue surgit des feuilles lues cet autre Inconnu, impénitent bourdon caméléon , qui va , vient , de l'un à l'autre, ramasse sans qu'il en prenne garde les phrases éparses, et le Patient tendu en Lévitation sur l'Interrogation ( re ) vit l' histoire enfin achevée .Il se Réassocie .
Dans cette narration de Temps le Questionnement est non seulement ponctuation des brisures de symétrie qui de sinuosité en contiguïté permettent de reconstituer l'image primitive dont le symptôme est le reflet , il est aussi Conte, lacanienne Danse des Épinoches , mais aussi boucle active, réseau de Jerne de l'homoeopathie, étrange Métamagie que ne renierait pas Hofstadter.
Le Questionnement est curateur d'états où le Remède est Indifférent .
Il remet le sujet dans le même état que l'état de mal initial.
A partir de là tout est possible : Delboeuf , Hahnemann , les Autres aussi.
Il est bien le Premier Chengyu : " Ouvrir la Porte et Voir la Montagne ".
Li Pei en Homeopathie lui aussi ?
On retrouve là quelques conditions et quelques états de la Transe : attente, croyance, fascination, crédivité, confusion, distorsion, régression par la relation active émotionnelle, suggestion récursive, simulation inconsciente ( Bergson ) aussi inventive que le Fluide . Le jeu des questions et des réponses est un Jeu de Séduction qui à lui seul déclenche un processus de reconstruction virtuelle sinon structurelle, le processus dynamique de guérison qui peut se satisfaire ou se prolonger dans l'Epectase du Frottement Réciproque : Le Remède, guérison par consentement mutuel , enjambe la Psore et retrouve l'État d'Avant, l'Eden perdu ( de Kent)
Et pour boucler cette Histoire sans fin , à défaut de la conclure, voici -le remède Furtif , dépouillé de sa Substance, déshabillé de sa Chimie , Masque et Couronnement du Questionnement.
La Lecture de cet Objet Unique est loin d'être Finie, et permet une Envolée hors du carcan où trop souvent encore il est restreint , qui trop fréquemment le contraint.
Il ne se contente pas d'être un Lieu transitionnel et/ou transactionnel , simple modem des attentes du patient et des croyances du praticien , mais il absorbe et traduit le Mal enfin cerné , nommé , ethérique transfert du Baquet où bouillonnent encore Paracelse et Mesmer , attracteur etrange et objet fétiche. Symbole dual du Mal et de la Guérison il rejoint dans sa Présentation le Paracelsien Mouvement de l'Harmonie Universelle. Ornement hyperbolique ( Caillois ) d'une nouvelle superstition vidée de toute Libido , il est le Parachévement d'un Théatre où le décor s'anime et devient moteur, acteur et spectateur. Le remède est l' Ange qui volète entre la scène, la salle ,et la pièce dont il assure la Représentation. Médium enfin il exerce de façon aléatoire un pouvoir d'exorcisme bien au delà de la présence ou de l'illusion chimique , par le parti toujours pris de le rendre Infalsifiable ( Popper ) jusqu'à la caricature que le Vrai peut être - en détournant Hégel - un moment du Faux et la Magie devenir Substancielle , comme le Joint devient Essentiel . Par Sophistification adverse , il risque cependant de se frelater et de devenir un ironique et dérisoire objet de jeu , pathomimie ou pantomine qui travestit l'image et soustrait le Réel - au lieu de le transcender - pour en devenir la réalité virtuelle , le Trompe -l'oeil , charme désuet décadent et toujour obsédant du leurre , mythe et mystification des sens ( Baudrillard ).
Poudre de Sympathie, le Remède Investit le malade qui se Déplie ( comme le chevalier Digby ? )
Hahnemann a tout simplement " imagé "la guérison sur le granule qui va la véhiculer, par Contact , par Inhalation, sinon par Olfaction . Plus tard et ailleurs Bourru et Burot seront moins heureux dans leurs tentatives de guérir à distance .
Ils ignoraient l'Empreinte et les Phéromones , Hahnemann savait comme Mesmer les Ecrouelles , le parfum de la Main , le pouvoir de toute Royauté.
L'invention d'Hahnemann réside simplement dans ce tour d'esprit qu'avec constance il éléve à ce coup de génie : réaccorder les traits de l'image et les points de la réalité comme Mesmer réconcilie illusion et perception pour créer les circonstances et la saveur de la Guérison .
Cette " Magie " reste pérenne car elle répond aux silences de la Raison .
" Privé de chimie " le remède peut initier la guérison de plusieurs façons, en montant l'echelle des modes de suggestions à l'image des modes de suggestibilité et devenir par défaut sinon par excès ( de science , de connaissances ? ) un fascinant instrument de " manipulation " cognitive et comportementale .
Comme l' Outil prolonge et achève l'action de la Pensée .
Il peut être simplement métaphore de Santé comme suggestion originale, comme défi accompli. :
par Fascination : la description des merveilleuses vertus du Soufre, du Sel , du Mercure vous transportent si l'attente croyante est au rendez vous et cette valorisation vous emporte vers la guérison : la rougeole disparaitra comme la marque de la brûlure, C'est l'image amplifiée, projetée , l'éclat de couleurs sur la toile que nous sommes tous peu ou prou, , tatouage retrouvé ou dessiné au détour d'un accroc de la Peau. .
Par Prescription de Tâche : vous prenez tant de granules tant de fois répétés, tant de doses , à tels intervalles.L' abstention thérapeutique, la variation des dynamisations prennent içi toutes leur importance que seuls Hahnemann et les unicistes utilisent vraiment : c'est la mise en place d'une suggestion rémanente : le remède devient clef de Système , C'est le mouvement du calligraphe sur le papier de riz, hypnotisé vous restituez le trait, crisiaque vous l'exprimez
Un degré de plus dans l'échelle de cette " Fantaisie " et par le mime du médicament , par le glissement du moi au portrait , " bloc magique " Vous Entrez dans le Médicament, vous l'exprimez : Vous n' êtes plus le papier de chine qui absorbe l'encre et renvoie le trait herbeux ou sigillaire du Gène Singulier de l'Histoire Enroulée , vous êtes la métaphore du médicament en remède, Métamorphose accomplie, et vous en restituez tous les traits, les mouvements. Vous êtes la Pierre Infernale, le Métal Blanc, le Soufre Végétal , vous en êtes par prescription acceptée la deux centième , la millième, la dix millième puissance exprimée :
vous devenez Trembleurs, Possédés, Convulsionnaires et dans l'arc extatique de la dynamisation vous retrouvez l'accord parfait de la Santé par Polychrestes renvoyé.
Vous êtes " déplacé ", hypnotisé et le remède devient l'image de vos traits, renversante métaphore inversée où le masque du médicament exprime le " moment privilégié " de l'harmonie retrouvée . L'Homoeopathie aime ces Mimes, ces Portraits (Gladwin , Tyler ) et certains au delà de l'icône deviennent Idoles.
Magie du Portrait que Marie Bonaparte aimait.
Le Remède se fond dans le Jeu du Questionneur comme le Fluide dans le miroir de l' Hypnotiseur, il s' échappe de l'Illusion ( et ) de la Chimie Pure, du dilemne de l'Apparence et de l'Être, de la double entrave du Tout et de Rien, par la Pharmacodynamie Ascendante qui l'expédie, à flux continu , dans le monde magnétique des Médecines Virtuelles rejoindre le Geste et la Parole dans la Corde d' Argent de la Magie Administrée.
Comme quoi il n' y a pas plus d' Homoeopathie que " d' Hypnotisme ".
Delboeuf a écrit ce qu' Hahnemann n' a pas dit .
Semblable et Blessante Aporie .
Nice, Mars 96
Texte protégé par copyright. Reproduction avec l'autorisation de l'auteur
BIBLIOGRAPHIE
Elle ne Figure pas.
pas plus que le Sens .A chacun son choix , sa voie et ses repères, sinon ses béquilles . Mais les passionnés d ' Hahnemann et de Mesmer , de l' Histoire Médicale simplement , par présupposé " lettrés " , habitués sinon amoureux de la Tradition et du Progrès , n'auront aucune peine à (re) trouver les références de ce petit exposé qui leur ne leur est pas nécessairement destiné. Lettre lacanienne , jeu du " compartiment de chemin de fer " que chacun peut quitter en oubliant ce qu'il a pu emporter , rencontrer ....
Seul un " travail " supplémentaire , personnel, - Non Possum dans ce monde de coloriage où seule la simulation parait réelle ? - peut les mettre " en situation " de le comprendre , aux trois degrés du Répertoire , tel qu'il a été écrit , sans se méprendre sur les ( in ) volontaires erreurs et la réelle subjectivité qu'ils vont forcément croiser .
Ultime Pirouette signifiante de l' Évitement d' une fastidieuse Relecture.
L'Organon expose en 291 paragraphes l'Art et le Nombre de la Guérison qui n'est pas Unique . Ce texte est à dessein polémique et hermétique : il paraitra donc illuminé aux Parfaits , amoureux des Sacrements .
En moins de mots et plus de paragraphes ,il est un instinctif hommage à ces deux dérangeants prositu d'une Science trop convenue . Pas plus que quiconque, Hahnemann bien sûr , ne sût Guérir même s'il Inventât une Autre Methode pour Soulager , comme Mesmer nous aurait débarrassé s'il l'avait pût , des reliques du Présent et de nos Maux ....
Au delà de Paracelse - et de Quiconque - il faut oublier l'Histoire et Fermer le Livre ,
Se dépouiller et Partir Nu et Un faire l' Épicier en Abyssinie ,
Marchander , grain par grain , le Sable et le Vent .